L’histoire de la parfumerie chez Chanel commence en 1921, lorsque la Maison de couture lance son premier jus.
Nous sommes à l’aube d’un vingtième siècle effervescent. La parfumerie connaît un renouveau avec la chimie organique.
De nouvelles molécules sont synthétisées, aldéhydes, coumarine, vanilline…, aromatisant les bouquets classiques de nouvelles sensations inédites.
Les femmes de la Belle Époque adulent ces nouveaux produits de luxe ; Coty, Puver, Lalique, Guerlain sont alors les grands noms de cette parfumerie moderne en ébullition.
Jicky (1889) ou Après L’Ondée (1906) de Guerlain deviennent des must.
Au même moment, Coco Chanel devient la modiste que le tout Paris s’arrache.
Après une première boutique ouverte en 1913 à Deauville, une deuxième à Biarritz en 1915 et enfin à Paris, Rue Cambon, en 1918, la créatrice ne veut pas passer à côté de la parfumerie de luxe émergente.
Elle rêve d’un parfum novateur, en accord avec sa couture et résolument moderne, puisant dans ces nouveaux composants chimiques qui révolutionnent les senteurs. “Un parfum artificiel, je dis bien artificiel comme une robe, c’est-à-dire fabriqué.
Je suis un artisan de la couture. Je ne veux pas de rose, de muguet, je veux un parfum qui soit un composé.”
Mademoiselle confie la réalisation du premier jus de sa Maison au meilleur nez de l’époque, Ernest Beaux, le parfumeur de la cour des tsars de Russie